articles de presse (bientôt tous disponibles)

année 2001
septembre 2001- Transfert : ADN, le fichier de tous les dangers
"Un slip vert et bleu"
septembre 2001- Le Peuple Breton :article de Roger GICQUEL
"La loi, les droits, l'arbitraire", page 2ème de couverture
02/06/01
- Ouest-France : DOUSSAL:
les réactions de soutien
24/04/01 - Ouest-France :
soirée-débat, des algériennes témoignent
07/03/01 - Ouest-France :
les questions du Collectif de Femmes


année 2000
22/11/00
- Le Télégramme : l'enfant et la prison: le Collectif de Femmes informe - Ouest-France : soirée-débat: les oubliés de la procédure pénale
18/11/00
- Le Progrès de Cornouaille : familles, enfants : les oubliés de la procédure pénale
25/10/00 - Ouest-France : rencontre avec Skoazell-Vreizh . Soutenir les prisonniers politiques
24/10/00 - Le Télégramme : le collectif de femmes invite Skoazell-Vreizh
05/08/00 - Le Progrès de Cornouaille : arrestations policières : des femmes réagissent
04/08/00 - Le Télégramme : Interpellation de militants: des femmes réagissent - Ouest-France : un collectif pour le droit des militants (page Finistère)
21/06/00 - Breiz-Info : Nouvelle rafle : deux militants mis en examen
19/06/00 - Ouest-France : Plus de cent personnes au rassemblement de soutien. Bretons interpellés: tous libérés
17-18/06/00 - Ouest-France : Militants bretons: une libération - Cent personnes à Quimperlé pour soutenir les militants bretons interpellés - Le Télégramme : Comité de soutien aux militants bretons interpellés - Libération des militants bretons
14/06/00 - Le Télégramme : Deux militants bretons interpellés par le GIPN

g Le Télégramme du 14/06/00

Deux militants bretons interpellés par le GIPN
Un couple de militants bretons : MariJo Mellouët et Fanch Bideault, membres du parti politique Emgann a été interpellé, hier, à 6 h à son domicile, à Tréméven, par les hommes du SRPJ de Rennes et de la section antiterroriste de Paris. Pour cette opération, les policiers ont fait appel à leurs collègues du groupement d'intervention de la police national. Le fameux GIPN (1).Les policiers, lorsqu'ils le veulent, savent se faire discrets. Visiblement, hier à 10 h, ils avaient choisi l'option inverse. Jugez plutôt.
Un croissant entre les dents
Des hommes avec gilet pare-balles, tout de noir vêtu version Ninja, avec un super GIPN inscrit dans le dos qui déambulent le long du square Jean-Moulin un croissant ou un pain au chocolat entre les dents, c'est pas courant. C'est même surprenant. Puis ça se complique avec l'arrivée des journalistes. Finie la pause. Vite, il faut mettre la cagoule. Qu'est ce qui se passe ? Pas le temps de comprendre. De nouveaux ordres semblent être arrivés. Il est temps de passer à l'action. Agitation. Va et vient rapides entre la gendarmerie et les voitures qui stationnent devant. Selon une indiscrétion, dans quelques instants deux personnes qui viennent d'être arrêtées doivent sortir. On ne sait pas encore qui c'est. Ouverture brusque de la porte et apparition de MariJo Mellouët, les mains dans le dos, entravées par des menottes. Celle que l'on connaît d'habitude toujours avenante et souriante dès qu'il s'agit de défendre son commerce de la place Saint-Michel, a le visage tendu. Une femme l'accompagne jusqu'à une Clio dans laquelle elle s'engouffre.
Un homme torse nu
A nouveau la porte de la gendarmerie s'ouvre. Pour le témoin de base, la scène est hallucinante. Un homme torse nu, les cheveux ébouriffés et les mains entravées surgit. Il est encadré par trois hommes du GIPN. Ceux qui le connaissent, l'on tout de suite reconnu. Il s'agit de Fanch Bideault, le compagnon de MariJo Mellouët. Lui aussi disparaît dans une voiture. Claquements de portières, gyrophares, klaxon deux tons, crissements de pneus. Apparemment, les feux tricolores, c'est fait pour les autres. Et hop, c'est fini. Huit voitures prennent la direction de Lorient (ou de Rennes ?). Pour les initiés, le doute n'est pas permis. Le couple, bien connu pour son militantisme au sein d'Emgann (2) a dû être interpellé le matin même dans le cadre des coups de filets que mènent actuellement les policiers suite aux deux attentats commis en avril contre les Mac Do, à Pornic et à Quévert.
La porte a volé en éclats
Quelques minutes plus tard, l'info se vérifie. Une voisine du couple qui vit à Kerlescouarn, à Tréméven, raconte. " Il devait être 5 h 45. J'ai été réveillée par des bruits. Cela ressemblait à des gens qui couraient. Je me suis levée et je suis allée voir ce qui se passait. J'ai alors aperçu des hommes en cagoule et casqués qui entouraient la maison. Il y avait aussi des hommes en civil. En tout, ils devaient être une vingtaine. Ils avaient dû venir de loin à pied parce qu'il n'y avait aucune voiture dans le coin. Quelques minutes plus tard, MariJo qui était accompagnée par une femme est venue me confier ses deux enfants. Ce sont eux qui m'ont raconté la suite. Les policiers, pour entrer, ont fait voler en éclats la porte de verre ".
Pas le temps de s'habiller
" Puis, ils sont montés brusquement dans les chambres avant de rassembler tout le monde dans la cuisine. Fanch n'avait pas eu le temps de s'habiller. Il était encadré par des hommes qui étaient casqués et qui portaient une matraque. Pendant près de deux heures, ils ont fouillé la maison de fond en combles. Puis MariJo est revenue me donner les clés de la maison. Et ils sont partis ". Quelques minutés plus tard, ils arrivaient dans les locaux de la gendarmerie de Quimperlé où les policiers ont poursuivi pendant près de deux heures leurs investigations.
Yann Le Scornet
(1) Deux autres couples ont été interpellés dans les secteurs de Fougères et de Saint-Nazaire (lire par ailleurs en dernière page). (2) MariJo Mellouët, 35 ans et Fanch Bideault, 40 ans, ont participé, samedi dernier, à l'action qui a consisté à rebaptiser la rue Jules-Ferry "rue Glenmor" (voir Le Télégramme de lundi).


g Le Télégramme du 04/08/00

Interpellations de militants : les femmes réagissent
On se souvient de l'arrestation mouvementée à Tréméven en juin dernier d'un couple de militants bretons et du mouvement de sympathie qui s'en était suivi. Des militantes bretonnes ou proches de militants ont décidé de créer un collectif pour défendre leurs droits et ceux de leurs familles. Elles entendent aussi informer le grand public et mener une réflexion sur le militantisme et l'équilibre familial. Hier à Quimperlé leur porte-parole Manu Bacon a préenté les objectifs du collectif que l'on peut joindre à son domicile de Tréméven. Les femmes du collectif invitent les militants de tous bords à les rejoindre.
Militants bretons arrêtés : un collectif de femmes
Depuis octobre, les forces de l'ordre ont procédé à une centaine d'interpellations de militants bretons ou de leurs proches. D'où la création d'un collectif de femmes présenté hier à Quimperlé."Les enfants ont toujours peur du policier qui rentre par la fenêtre. Ils ne veulent plus rester seuls", raconte une mère. Après I'arrestation on n'est plus pareil", commente une militante interpellée en tant que témoin, puis relachée après deux jours de garde à vue. Elles sont désormais une cin-quantaine à garder le contact par téléphone, courrier et via le Net, sur un site qu'elles viennent d'ouvrir. Toutes ne sont pas des militantes."Au sein du collectif, on trouve des femmes qui ont été interpellées, mais aussi des épouses, des témoins des arestations, des proches qui ont pris des nouvelles auprès du SRPJ pendant la garde à vue... Nous recueillons leurs témoignages pour d'éventuelles actions en justice". Les femmes ont posé une centaine de questions sur leurs droits à un avocat. Le collectif attend du juriste consuIté des réponses simples à des questions très pratiques. Exemple : "Peut-on placer nos enfants à la DDASS ?" Ou "Quand les policiers ont cassé une porte, est-ce qu'on peut faire jouer l'assurance?".


g Article de Ouest-France - 02/06/01
Francis Doussal a débuté sa grêve de la faim lundi (28 mai 2001 ) à minuit. En cette fin de semaine, les réactions, notamment de certains hommes politiques du secteur, commecent à arriver.
Le collectif des femmes a toujours cru bon de penser que la liberté d’expression était une composante essentielle d’un pays démocratique. La France, état de droit, modèle international, surprend et choque pourtant encore chaque jour un peu plus. Pour avoir dénoncé publiquement les dérives d’un système industriel, en l’occurrence l’équarrissage francais, un homme, Francis Doussal, est licencié par son entreprise. Pour la défense de la liberté d’expression, pour le respect de la personne humaine et contre la violence de
ce système basé sur la loi du silence, nous soutenons Francis Doussal dans son combat et sa grêre de la faim.»


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