g Portrait d'une femme : Meryem KACAR
A l'occasion d'un repas de la Ligue Flamande des Droits de l'Homme, lors de notre séjour à Bruxelles, nous avons rencontré Meryem KACAR et lui avons remis un dossier sur les prisonniers politiques bretons.
Meryem Kaçar, rencontrée à Gand lors d'un repas de la Ligue flamande des droits de l'homme

- Courrier International, 10 -16 janvier 2002

Elue en 1999 au Sénat belge sur une liste du parti écologiste flamand, Agalev, Meryem Kaçar, 32 ans, est la fille d'un imam venu travailler en Belgique en tant qu'ouvrier. Issue d'une communauté turque plutôt traditionnaliste, cette juriste de formation n'hésite pas à adopter des attitudes anti-conformistes, au risque de choquer ses proches. Ainsi a-t-elle par le passé bloqué les routes avec son vélo pour dénoncer les exès de vitesse des autos. Récemment la sénatrice s'est rasé le crâne pour réclamer l'adoption de la taxe Tobin par les gouvernements de l'Union Européenne. Elle a tenté, écrit le quotidien Hürriyett, d'expliquer son geste médiatique à la communauté turque de la ville de Gand en déclarant que cette taxation des mouvements de capitaux "ne pouvaient qu'être bénéfique à la Turquie, dont l'économie a été sévèrement touchée par la spéculatiuon sur les devises". Très engagée dans la lutte contre une extrême droite puissante en Flandre, Meryem Kaçar milite en faveur du droit de vote des étrangers en Belgique: pour faire avancer sa cause, elle avance de nouveaux coups d'éclat.

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