g Le Collectif de Femmes appelle à cette manifestation pour dénoncer une fois encore les conditions dans lesquelles sont conduites les procédures judiciaires.
Rareté des auditions,
morcellement des procédures, en fait une justice d'exception.
On aurait pu se féliciter de la loi renforçant la présomption
d'innocence et le droit des victimes: il n'en est rien. Des restrictions et
mauvais traitements continuent à être appliqués aux militants
bretons, en dépit des textes comme le dénoncent régulièrement
le Comité Européen contre la torture et les traitements inhumains
et dégradants et comme vient de la faire la Ligue française des
Droits de l'Homme. Parce qu'il sont militants? C'est un fait. Parce qu'il sont
bretons? C'est une certitude!
Le contexte actuelle vise à criminaliser tout militant politique à
revendication nationalitaires et identitaire, ça nous le savons maintenant,
mais aussi culturelle. Est-il besoin de rappeler le désastre psychologique
qui a déjà frappé la population bretonne au cours du siècle
passé et qui continue à le faire?
Ce qu'endurent aujourd'hui
ces hommes et leurs famille, le manque de soins, les pressions psychologiques,
les difficultés matérielles n'a que trop durer: certains enfants,
d'à peine deux ans, n'ont vu leur père que derrière les
barreaux, d'autres ont du faire, le jour de Noël, plus de 14 heures de
trajet (du fait de la détention en région parisienne) pour 30
min de parloir.
Autre fait: il est grave, absolument honteux et inamissible que lors d'une convocation
à la chambre d'instruction (suite à l'appel concernant une prolongation
de détention provisoire) que l'on puisse utiliser comme motif de maintient
en détention le fait qu'un homme ait choisi de vivre avec la fille d'un
soi-disant "complice". C'est pourtant ce qui a été dit
à Arno Vannier. Libéré dans une procédure, il sera
maintenu en détention dans une autre procédure, qui reprend le
même motif d'accusation, sous prétexte que c'est la seule façon
d'empêcher une "concertation frauduleuse avec ses complices",
toujours détenus dans cette procédure, ce d'autant qu'il envisage
de vivre avec la fille de l'un d'entre eux. Chacun appréciera.
Le dossier a été porté à Bruxelles, ce qui est une étape très importante, mais ça ne suffit pas. Si l'Europe a bien voulu nous prêter une oreille "attentive", il faut maintenant que la France prenne ses responsabilités.
Nous soutenons les revendications de la CARB et de Skoazell-Vreizh et demandons particulièrement que ce pays respecte sa législation et la mettent en conformité avec le droit européen. Les pressions sur les militants politiques et culturels sont extrêmes. Il faut en avertir l'opinion publique si on veut assurer la démocratie en Bretagne. Cela passera forcément par la mise en place d'un vrai débat politique et démocratique sur l'avenir des peuples de l'hexagone.
Le collectif
de femmes
le 19/01/02
COMMUNIQUE DU 24 NOVEMBRE 2001
g Délégation à Bruxelles
A l'occasion du prochain
sommet européen consacré à la Justice et aux Affaires intérieures
à Bruxelles les 6 et 7 décembre prochain, la Ligue Flamande des
Droits de L'Homme, avec l'aide du Réseau des Bretons de l'Etranger, a
invité une délégation bretonne qui sera reçue par
différents Ministres belges fédéraux et flamands ainsi
que par le Parlement flamand à Bruxelles où une conférence
de presse sera organisée.
Pour l'occasion, trois associations bretonnes : Skoazell-Vreizh (Secours Breton),
la CARB (Coordination anti-répressive de Bretagne) et le Collectif de
Femmes (pour le respect des droits, contre les méthodes d'interpellations
disproportionnées) ont édité un rapport sur la situation
des prisonniers politiques bretons et de leurs familles. Ce rapport servira
de base pour exposer les revendications de la délégation auprès
des autorités belges rencontrées. Rappelons que la Belgique est
à la présidence de l'Union Européenne jusqu'au mois de
janvier 2002.
L'agenda des rencontres de la délégation bretonne pendant ces
deux journées sera publié dans la semaine.
Le collectif
de femmes
le 24/11/01
COMMUNIQUE DU 12 NOVEMBRE 2001
g Manque de soins, maintien en détention provisoire: pourquoi la Convention Européenne des Droits de l'Homme ne s'applique pas aux prisonniers politiques bretons?
Gérard Bernard a
attendu plus d'un an avant que l'administration pénitentiaire veuille
bien procéder à des examens sur une grosseur suspecte à
la thyroïde, grosseur qui c'est avérée être un nodule
malin nécessitant une intervention chirurgicale. A ce jour, soit un mois
après le diagnostique, aucune opération n'a toujours été
programmée.
Le juge des "libertés" n'a cependant pas hésité
à lui signifier 6 mois de détention supplémentaire, malgré
son état de santé, violant de cette façon, délibérément,
l'article 6 de la Convention Européenne de l'Homme qui fixe à
2 ans le délai "raisonnable" de la détention provisoire.
Ni Gérard Bernard, ni aucun autre prisonnier politique breton (dont deux
autres sont également gravement malade, leur état de santé
s'aggravant du fait des conditions de détention) ne c'est vu préciser
une date de procès.
Ce manque de soin dont ils
souffrent est inacceptable et indigne d'un état de droit. Nous dénonçons
également la lenteur des procédures, et le maintien en détention
provisoire depuis si longtemps de huit militants présumés innocent.
La responsabilité des ministres français de la justice et de la
santé est ici pleinement engagée. Nous attendons des actes de
leur part.
Et nous ouvrons la réflexion sur notre rôle à chacun d'entre
nous dans ce combat pour le respect des libertés fondamentales. N'attendons
pas qu'il soit trop tard.
Le collectif
de femmes
le 12/11/01
g Interpellation d'un militant breton: attention à la chasse aux sorcières!
Après l'interpellation d'un militant breton mardi dans la région de Rennes, le Collectif de Femmes s'indigne encore une fois des conditions dans lesquelles les enquêtes sur les affaires dites de terrorisme en Bretagne sont réalisées.
Tout militantisme, quel qu'il soit, est suspecté de terrorisme et prétexte à arrestation, en Bretagne où ailleurs, procédures accentuées de part le contexte politique international actuel, et en totale violation de la Convention Européenne des Droits de l'Homme. La situation des sept prisonniers politiques bretons en détention provisoire à Paris depuis 2 ans le rappelle aussi chaque jour.
Le Collectif de Femmes dénonce cette volonté de salir le militantisme politique et appelle chacun à la vigilance et au respect des droits de la personne humaine, bretonne, palestinienne, israélienne, afghane ou américaine, qu'elle soit militante politique ou non.
Le collectif
de femmes
le 27/09/01
g Un prisonnier politique breton ne peut assister à son procès, où comment être dans un tribunal à Rennes et à Paris en même temps ?
Christian Georgeault, prisonnier
politique breton, devait comparaître hier devant la cour d'appel de Rennes,
pour une affaire de panneaux barbouillés.
Cette affaire devait déjà être jugée en octobre dernier,
mais avait été reportée au dernier moment car l'avocat
général avait prétendu qu'il ignorait que Monsieur Georgeault
était détenu à Paris.
Hier, comme par hasard , alors que l'affaire devait être jugée
à Rennes à 13h30, la justice française n'a pas trouvé
mieux à faire que de convoquer Christian Georgeault devant le juge des
libertés à Paris le même jour à 15h00 .
Sa famille ainsi qu'une quarantaine d'amis et sympathisants étaient présents
au palais de justice. Sa femme et ses filles, dont la benjamine a 11 ans, dont
la fille aînée a interdiction de le visiter au parloir de la prison
de Fresnes, subissent depuis 1 an et demi l'acharnement de la police politique
française. Elles ont reçu cette nouvelle comme un coup de poignard
supplémentaire. Comment expliquer à cet enfant de 11 ans que cette
fois encore, l'intérêt supérieur de la justice parisienne
supprime le respect que l'on lui doit ? Comment lui, expliquer qu'elle doit
respecter cette justice qui ne la respecte pas ?
Christian Georgeault fait partie des prisonniers politiques bretons, qui subissent
les manuvres de la justice française, justice qui depuis l'attentat
de Quévert n'a de cesse d'essayer de les implique, sans succès
d'ailleurs. Pourquoi sans succès ? Ils feraient sans doute des coupables
idéaux, et avec eux, tous ceux qui défendent une idée politique
bretonne différente de celle que veut imposer l'état. Pourtant,
ils sont présumés innocents et à ce titre ont des droits.
Rappelons que trois d'entre eux sont gravement malades, un a tenté de
se suicider, et tout cela dans l'indifférence.
De plus en plus de personnes, dont des hommes politiques, ouvrent les yeux et
voient bien qu'il " n'y a rien de très clair là dessous "
(Kofi Yamgnane) ou que " c'est une honte qu'il y ait encore sept bretons
en prison à Paris alors que rien où si peu n'a été
prouvé contre eux " (Jean Yves Cozan).
Le Collectif de Femmes appelle la population à la vigilance, au discernement
et à la mobilisation pour le respect des droits de la personne humaine.
Le collectif
de femmes
le 27/06/01
g Un journaliste breton interpellé
Le collectif de femmes, crée en juin 2001, suite à des interpellations musclées de militants bretons en présence de leurs enfants, apprend que la police française vient de récidiver à Carhaix.
Un militant breton, journaliste, a été interpellé hier à 6h30 du matin à son domicile, en présence de ses enfants. En catastrophe, lors de l'arrestation, une amie de ce militant, conseillère municipale de Carhaix, a été prévenue et est venue récupérer les enfants.
Encore une fois, sous prétexte d'enquête, les enfants sont les premières victimes des méthodes brutales et indignes d'un état de droit. Pourquoi la police politique de cet état, qui se targue d'être l'inventeur des droits de l'homme, n'a-t-il pas convoqué ce militant en bonne et du forme. Pourquoi, lorsque l'on donne des leçons au monde entier, ne peut-on pas appliquer les droits fondamentaux des enfants et des individus ? Pourquoi lorsqu'il s'agit d'affaires politiques bretonnes, cherche-t-on systématiquement à détruire les militants et leurs familles ? Pourquoi cherche-t-on à criminaliser des personnes qui militent au grand jour pour défendre leur idée de la liberté ?
Le Collectif de Femmes apporte son soutien à ce journaliste interpellé et à sa famille, rappelle qu'un rassemblement de soutien est prévu jeudi 28 à 18h30 près de la gare à Carhaix et à 18h00 devant le commissariat à Brest. Il appelle toutes les personnes attachées à la liberté d'expression et au respect des droits fondamentaux de la personne humaine, à se joindre à ces rassemblements.
Le collectif
de femmes
le 26/06/01
g Toujours en détention provisoire (depuis 2 ans pour certains) les prisonniers politiques bretons continuent à subir les provocations du personnel pénitentiaire des prisons.
Le Collectif de Femmes s'indigne une fois encore des conditions de détention des prisonniers politiques bretons et de la façon dont sont traitées leurs familles.
Depuis mercredi, l'un d'entre eux est retenu au " mitard " pour avoir refusé de tousser pendant la fouille à nu imposée à chaque retour de parloir, situation déjà suffisamment dégradante.
Un autre est privée de double parloir (1h30 au lieu de 45 min) pendant deux mois (sa compagne aussi bien évidemment) parce qu'il n'est pas sorti du parloir à la première sommation du gardien. Cette sanction étant annulée par le directeur de prison, il n'en reste pas moins qu'une nouvelle demande de parloir double doit être faite.
Ces hommes qui n'ont toujours pas été jugés et subissent jour après jour le traumatise de l'attente, sont déjà condamnés et subissent une lourde peine, une certaine mort par perte progressive de dignité et donc d'identité humaine: sanctions et provocations en tout genre, déshumanisation constante, comportement moqueur et cynique des surveillants, pression sur les détenus et les familles.
Nous nous révoltons contre cette volonté systématique de détruire les détenus et leurs familles, dans le seul but serait de les provoquer pour apporter des éléments aux dossiers
Le collectif
de femmes
le 25/06/01
Marche contre l'obscurantisme, pour les femmes afghanes
Horrifiées par la situation que vivent les femmes afghanes, niées, mutilées, enfermées part les talibans ou affamées dans les camps de l'exil, les femmes du Collectif s'associent à la marche proposées par "Femmes d'un bout du monde", "Afghanistan Bretagne", "Rien Sans Elles", le samedi 16 juin à 21h, à Trédudon le Moine, premier village résistant de France.
Le collectif
de femmes
le 12/06/01
g Soutien à l'ascension du Mont-Blanc
Le 13 juin 2001, nous célébrons
l'anniversaire des évènements qui ont précédés
la création du Collectif de Femmes : arrestations violentes, gardes à
vue arbitraires, traumatisme des enfants, détentions provisoires,...
Un an après, le souvenir est toujours très présent, les
enfants ne sont guéris, les problèmes administratifs demeurent,
des hommes sont toujours en détention provisoire.
De nombreuses actions ont
été menées tout au long de l'année : aucune avancée.
Le gouvernement ne bouge pas, les politiques ne bougent pas.
Le vent du large ne pousse sans doute pas assez loin vers Paris les cris des
familles déchirées.
Alors pour ce faire entendre, deux Bretons, Fanch Bideault et Ronan Fouanon, s'apprêtent à gravir le sommet du Mont Blanc (4800 m) le 14 Juin prochain, et y déployer une banderole. Par ce geste symbolique et sportif, ils souhaitent dénoncer cette situation qui dure depuis trop longtemps et attirer l'attention de l'opinion publique européenne et des dirigeants de ce pays sur des revendications essentielles en Bretagne.
L'état français
a beau continuer à bafouer les droits de la personne humaine, à
humilier les hommes dans les prisons, à nier l'existence des prisonniers
politiques, à ne faire aucun cas des familles, cela ne suffit pas à
bâillonner ceux et celles qui veulent encore s'exprimer librement.
Hommes et Femmes sont encore debout. Et plus que jamais ils ont la volonté
de faire entendre leur voix. Nous les soutenons dans leur marche. Site : http://www.chez.com/bzhmontblanc
Le collectif
de femmes
le 12/06/01
g Soutien à Francis DOUSSAL
On a toujours cru bon de penser que la liberté d'expression était une composante essentielle d'un pays démocratique. La France, état de droit, modèle international aux yeux de bon nombre de pays, nous surprend et nous choque pourtant encore chaque jour un peu plus.
On n'en fini pas d'énumérer ses manquements aux droits fondamentaux de la personne humaine. Il suffi de penser aux conditions déplorables d'enfermement des demandeurs d'asile politique dans les zones de transit des aéroports français ; à la façon dont les sans papiers, les sans logis sont parfois expulsés par les forces de l'ordre ; à la façon dont les militants bretons sont arrêtés et emprisonnés ; aux fichages ADN illégaux et systématiques de certaines personnes (militants syndicaux ou politiques).
Pour leurs idées ou parce qu'ils dénoncent certains rouages de la société, des personnes sont arrêtées, et gardées à vue, d'autres, présumées innocentes sont emprisonnées, pour des préventives qui durent trop longtemps.
Pour avoir dénoncé publiquement les dérives d'un système industriel, en l'occurrence l'équarrissage français, un homme, Francis Doussal, est licencié par son entreprise. Parce qu'il accuse certains industriels de se placer au dessus des lois et l'état français de ne pas assumer sa mission de service publique et son rôle de garant de l'état de droit.
" Tout le monde le sait et tout le monde se tait " et parce qu'aujourd'hui un homme s'est exprimé librement, il doit alors se battre pour mettre l'état face à ses responsabilités et retrouver sa place dans l'entreprise.
Pour la défense de la liberté d'expression, pour le respect de la personne humaine et contre la violence de ce système basé sur la loi du silence nous soutenons Francis Doussal dans son combat et sa grève de la faim.
Le collectif
de femmes
le 31/05/01
g Rassemblement place St Michel à Quimperlé
Souvenez-vous, il y a presque
un an, le 13 juin 2000, comment les forces de l'ordre se sont fait particulièrement
remarquées à Quimperlé, lors de l'arrestation de militants
politiques. Nous avons été nombreux alors à nous mobiliser
pour dénoncer ces violences. Ici à Quimperlé, mais ailleurs
aussi, dans d'autres villes de Bretagne où les vagues d'arrestations
orchestrées par le gouvernement français et sa police politique,
la DNAT, commencées 10 mois plus tôt, ont concernées près
de 150 personnes, militants ou non, famille et amis de militants.
16 d'entre eux, présumés innocents, ont été gardés
en prison. 9 ont été relâchés mais 7 sont toujours
dans l'attente d'un procès éventuel dans les geôles de la
région parisienne.
Et à chaque fois, toujours le même constat : violences diverses,
fichages ADN illégal, humiliations, et cette volonté systématique
de violer la structure familiale et le droit de la personne humaine.
Et pendant 1 an, le Collectif de Femmes, mais aussi d'autres associations et
collectifs ont multiplié les rencontres, les courriers aux élus
ou administrations, les communiqués de presse, pour informer et dénoncer.
Pour essayer d'apporter une aide, un soutien à toutes ces personnes,
victimes de la procédure pénale.
Un exemple, un seul, celui d'un petit garçon de 7 ans, qui vivait seul
avec son papa. Quand celui-ci s'est fait arrêté le 9 novembre 1999
(il est d'ailleurs toujours en préventive) son fils a été
confié aux grands-parent. Combien de fois, pensez-vous qu'il a pu aller
voir son père à Paris, quand ont connaît le coût des
transports et les difficultés de trouver sur place un hébergement
? Comment pensez-vous que les grand-parents, qui ne sont plus très jeunes
et n'ont pas de gros revenus, pourront s'en sortir pour subvenir aux besoins
et aux soins de l'enfant, quand ont sait qu'il ne peuvent bénéficier
ni des allocations familiales, ni de la couverture sociale à la place
du père, et que celui-ci, étant incarcéré, ne peut
lui-même y prétendre, puisqu'il n'a plus la charge effective de
son enfant ?
Et ce n'est qu'un exemple. Car tout ce qu'il reste de tout cela, c'est une grande
souffrance. Souffrance de la famille, des enfants, privés du lien familial,
parfois le seul qu'ils avaient. Souffrance des amis qui n'ont plus le droit
de rencontrer les gens qu'ils aiment. Et bien sur, souffrance des prisonniers,
pour toutes ces raisons, ajouté à cela les souffrances quotidiennes
dues conditions de détention imposées par une justice d'exception
: brimades, vexations en tout genre, censure et surtout manque de soins de la
part de l'administration pénitentiaire apportés aux prisonniers
malades. Souffrance allant parfois jusqu'au désespoir, comme en témoigne
la tentative de suicide de l'un d'entre eux.
Bien sur nous ne pouvons juger de la souffrance des gens, elle est universelle
et il n'existe pas d'échelle de valeur pour la quantifier, bien heureusement.
Tout comme nous ne pouvons juger du bien fondé des choix politiques de
tout un chacun qui conduisent certains à emprisonner des hommes qui,
rappelons-le, sont toujours, aux yeux de ceux-la même qui les ont enfermés,
présumés innocents.
Nous pouvons juste, et c'est notre devoir si nous voulons préserver un
état de droits, nous mobiliser pour dire c'est souffrances et dénoncer
ces violences faites à ces hommes, ces femmes et ces enfants.
Et c'est ce que nous sommes venus faire aujourd'hui.
En participant à ce rassemblement, nous faisons juste, et c'est la moindre
des choses, preuve d'humanité.
Et pour ne pas en rester là, nous avons décidé, nous les femmes du collectif, dans le cadre de notre action en faveur du maintien de la structure familiale et de l'amélioration des conditions des familles, de participer à la caravane de la CARB, Coordination Anti-Repressive de Bretagne, pour soutenir les revendications des prisonniers politiques bretons, à savoir :
· le regroupement
avec d'autres prisonniers politiques et la levée des interdictions de
communiquer
· le rapprochement vers la Bretagne
· la libération des prisonniers malades
· l'amélioration globale des conditions de détention, soit
:
- l'arrêt du blocage du courrier,
- une douche par jour,
- une meilleure alimentation,
- l'obtention systématique de parloir double.
Cette caravane qui partira de Quimperlé après ce rassemblement, rejoindra à Pacé, près de Rennes, les autres caravanes venues de tous les coins de Bretagne, à 16 h. Vous êtes invités à vous joindre à cette caravane
Le collectif
de femmes
le 19/05/01
g Une caravane pour les prisonniers bretons : le Collectif de Femmes s'associe à l'initiative de la CARB
Le Collectif de Femmes,
pour le respect des droits des enfants et des femmes et contres les méthodes
d'interpellation brutales et disproportionnées des forces de l'ordre,
dont le but est de dénoncer les violences, d'informer sur les droits
et de soutenir les victimes et leurs familles, s'associe à l'initiative
de caravane lancée par la CARB (Coordination Anti-Répressive de
Bretagne, très vigilante en ce qui concerne la situation des prisonniers
politiques bretons) pour soutenir les revendications des prisonniers politiques
bretons , à savoir :
· le regroupement avec d'autres prisonniers politiques et la levée
des interdictions de communiquer
· le rapprochement vers la Bretagne
· la libération des prisonniers malades
· l'amélioration globale des conditions de détention (l'arrêt
du blocage du courrier, une douche par jour, une meilleure alimentation, l'obtention
systématique de parloir double).
Cette caravane partira de différentes villes de Bretagne pour rejoindre
Pacé le 19 mai à 16h. Les différents convois déposeront
dans les mairies qu'ils traverseront une motion réclamant la fin de la
détention provisoire, distribution de tracts, rebaptisation de rues
Le Collectif de Femmes a
rencontré des femmes et enfants de prisonniers et a pu mesurer la souffrance
de ces personnes, due, en autre, aux conditions de détention imposées
par une justice d'exception violant constamment les droits de l'Homme : incarcération
a Paris, censures, détention provisoire très longue pour des personnes
présumées innocentes, déni du caractère politique
de leur incarcération, négligence des prisonniers malades. Les
prisonniers en souffrent parfois jusqu'au désespoir, comme en témoigne
la tentative de suicide de l'un d'entre eux.
Et pourtant ces conditions sont dénoncées quotidiennement par
des collectifs, des associations, qui ont alerté tout ce que la France
compte de responsables tant au niveau du gouvernement que des collectivités
politiques locales. Le Collectif de Femmes a envoyé des courriers qui
n'ont eu le plus souvent comme réponse que le mépris et le dédain
de la non-réponse. La souffrance ne se juge pas sur une échelle
de valeur : nous pouvons juste la percevoir, à peine la partager mais
surtout nous pouvons agir et dénoncer. Face à cette indifférence
générale nous ne pouvons rester sans actes. Nous avons le devoir
de militer pour que la situation injuste et indigne que subissent les prisonniers
politiques Bretons cesse, pour que les droits de l'Homme soient enfin respectés.
Pour dénoncer cette violence et soutenir les revendications des prisonniers politiques Bretons, le Collectif de Femmes appelle à un rassemblement samedi 19 mai 2001 à 11 h Place St Michel Une délégation du Collectif de Femmes rejoindra ensuite la caravane qui se dirigera vers Rennes.
Le collectif
de femmes
le 18/05/01
g Tentative de suicide d'Alain SOLE.
Le Collectif de Femmes apprend
que le prisonnier politique breton Alain Solé a attenté à
sa vie le samedi 24 mars à la maison d'arrêt de Villepinte.
Diabétique chronique, devenu insulinodépendant suite au manque
de soins dispensés depuis son incarcération, Alain Solé
aurait appris qu'il serait atteint d'une maladie virale, sans qu'aucune précision
ne lui soit apportée.
Le magistrat instructeur de son affaire n'a été informé
de cette tentative de suicide que quatre jours après les faits, non pas
par les autorités pénitentiaires mais par l'avocat d'Alain Solé.
Diverses associations et collectifs tirent la sonnette d'alarme depuis plusieurs
mois concernant les conditions de détention des prisonniers politiques
bretons : éloignement des familles, sort des détenus malades,
présomption d'innocence non appliquée...
Le Collectif de Femmes a
alerté les candidats aux élections cantonales et le Ministre de
la justice Madame Le Branchu, sur ces situations dramatiques. A ce jour, seuls
3 d'entre eux ont répondu.
Le Collectif de Femmes demande instamment aux élus d'apporter leurs réponses
aux questions qui leur ont été posées, et d'agir afin que
des mesures soient prises d'urgence pour éviter le pire. Il en est du
devoir de ces élus, dont certains ont eu, comme Monsieur Le Pensec, ou
ont encore comme Madame Le Branchu, des responsabilités au gouvernement
et ont affirmé par oral qu'ils ne laisseraient pas ces questions sans
réponse. Nous attendons toujours.
Le collectif
de femmes
le 30/03/01
COMMUNIQUE DE PRESSE DU 16/06/00
g Rassemblement de soutien à Fanch BIDEAULT et Marijo MELLOUET
" Nul enfant ne fera l'objet d'immixtions arbitraires OLJ illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes illégales à son honneur et à sa réputation " ARTICLE 16. Convention internationale des droits de l'enfant
De nombreuses interpellations de militants bretons et de personnes proches du mouvement breton, ont eu lieu en Bretagne depuis plusieurs mois. Beaucoup de ces personnes ont été libérées depuis, après plusieurs jours de garde à vue. L'arbitraire, la violence et la disproportion des dernières arrestations (GIPN .- hommes cagoulés, casqués, armés, forçant la porte au lever du jour, ceci en présence des enfants) ont choqué la majorité de la population.
Nous, les femmes, refusons
cette violence et la mise en danger de nos enfants.
Nous refusons cette volonté de chercher à briser l'image des parents
aux yeux des enfants en violant leur intimité.
Nous refusons cette nouvelle forme d'agression.
Nous voulons protéger
nos enfants de ces agresseurs autorisés, qui ont le droit de les effrayer.
" Ne touchez plus à nos enfants".
Nous voulons faire en sorte que leurs droits soient respectés, également
celui des femmes et d'une façon plus générale que soit
appliqués les droits de l'homme en France dans le cadre des affaires
politiques (respect de la personne humaine lors des interpellations, gardes
à vue, détention) ainsi que la liberté d'opinion et d'expression.
Dans ce but, un " Collectif de Femmes contre les méthodes d'interpellations brutales et disproportionnées de la part des forces de l'ordre, et pour le respect des droits des enfants et des femmes " est constitué.
Ce collectif a pour but de dénoncer ces violences, de faire se rencontrer les femmes victimes ou non, de recueillir leurs témoignages, d'informer sur les droits, d'aider les femmes et les enfants à surmonter ce traumatisme et d'agir pour que l'équilibre familial soit respecté.
En matière des droits
de l'enfant et de la femme, chacune, militante ou non, a son mot à dire
et peut apporter sa contribution.
Le collectif
de femmes
le 16/06/00
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