COMMUNIQUE DU 19 JANVIER 2002

g Le Collectif de Femmes appelle à cette manifestation pour dénoncer une fois encore les conditions dans lesquelles sont conduites les procédures judiciaires.

Rareté des auditions, morcellement des procédures, en fait une justice d'exception.
On aurait pu se féliciter de la loi renforçant la présomption d'innocence et le droit des victimes: il n'en est rien. Des restrictions et mauvais traitements continuent à être appliqués aux militants bretons, en dépit des textes comme le dénoncent régulièrement le Comité Européen contre la torture et les traitements inhumains et dégradants et comme vient de la faire la Ligue française des Droits de l'Homme. Parce qu'il sont militants? C'est un fait. Parce qu'il sont bretons? C'est une certitude!
Le contexte actuelle vise à criminaliser tout militant politique à revendication nationalitaires et identitaire, ça nous le savons maintenant, mais aussi culturelle. Est-il besoin de rappeler le désastre psychologique qui a déjà frappé la population bretonne au cours du siècle passé et qui continue à le faire?

Ce qu'endurent aujourd'hui ces hommes et leurs famille, le manque de soins, les pressions psychologiques, les difficultés matérielles n'a que trop durer: certains enfants, d'à peine deux ans, n'ont vu leur père que derrière les barreaux, d'autres ont du faire, le jour de Noël, plus de 14 heures de trajet (du fait de la détention en région parisienne) pour 30 min de parloir.
Autre fait: il est grave, absolument honteux et inamissible que lors d'une convocation à la chambre d'instruction (suite à l'appel concernant une prolongation de détention provisoire) que l'on puisse utiliser comme motif de maintient en détention le fait qu'un homme ait choisi de vivre avec la fille d'un soi-disant "complice". C'est pourtant ce qui a été dit à Arno Vannier. Libéré dans une procédure, il sera maintenu en détention dans une autre procédure, qui reprend le même motif d'accusation, sous prétexte que c'est la seule façon d'empêcher une "concertation frauduleuse avec ses complices", toujours détenus dans cette procédure, ce d'autant qu'il envisage de vivre avec la fille de l'un d'entre eux. Chacun appréciera.

Le dossier a été porté à Bruxelles, ce qui est une étape très importante, mais ça ne suffit pas. Si l'Europe a bien voulu nous prêter une oreille "attentive", il faut maintenant que la France prenne ses responsabilités.

Nous soutenons les revendications de la CARB et de Skoazell-Vreizh et demandons particulièrement que ce pays respecte sa législation et la mettent en conformité avec le droit européen. Les pressions sur les militants politiques et culturels sont extrêmes. Il faut en avertir l'opinion publique si on veut assurer la démocratie en Bretagne. Cela passera forcément par la mise en place d'un vrai débat politique et démocratique sur l'avenir des peuples de l'hexagone.

Le collectif de femmes
le 19/01/02


COMMUNIQUE DU 24 NOVEMBRE 2001

g Délégation à Bruxelles

A l'occasion du prochain sommet européen consacré à la Justice et aux Affaires intérieures à Bruxelles les 6 et 7 décembre prochain, la Ligue Flamande des Droits de L'Homme, avec l'aide du Réseau des Bretons de l'Etranger, a invité une délégation bretonne qui sera reçue par différents Ministres belges fédéraux et flamands ainsi que par le Parlement flamand à Bruxelles où une conférence de presse sera organisée.
Pour l'occasion, trois associations bretonnes : Skoazell-Vreizh (Secours Breton), la CARB (Coordination anti-répressive de Bretagne) et le Collectif de Femmes (pour le respect des droits, contre les méthodes d'interpellations disproportionnées) ont édité un rapport sur la situation des prisonniers politiques bretons et de leurs familles. Ce rapport servira de base pour exposer les revendications de la délégation auprès des autorités belges rencontrées. Rappelons que la Belgique est à la présidence de l'Union Européenne jusqu'au mois de janvier 2002.
L'agenda des rencontres de la délégation bretonne pendant ces deux journées sera publié dans la semaine.

Le collectif de femmes
le 24/11/01


COMMUNIQUE DU 12 NOVEMBRE 2001

g Manque de soins, maintien en détention provisoire: pourquoi la Convention Européenne des Droits de l'Homme ne s'applique pas aux prisonniers politiques bretons?

Gérard Bernard a attendu plus d'un an avant que l'administration pénitentiaire veuille bien procéder à des examens sur une grosseur suspecte à la thyroïde, grosseur qui c'est avérée être un nodule malin nécessitant une intervention chirurgicale. A ce jour, soit un mois après le diagnostique, aucune opération n'a toujours été programmée.
Le juge des "libertés" n'a cependant pas hésité à lui signifier 6 mois de détention supplémentaire, malgré son état de santé, violant de cette façon, délibérément, l'article 6 de la Convention Européenne de l'Homme qui fixe à 2 ans le délai "raisonnable" de la détention provisoire.
Ni Gérard Bernard, ni aucun autre prisonnier politique breton (dont deux autres sont également gravement malade, leur état de santé s'aggravant du fait des conditions de détention) ne c'est vu préciser une date de procès.

Ce manque de soin dont ils souffrent est inacceptable et indigne d'un état de droit. Nous dénonçons également la lenteur des procédures, et le maintien en détention provisoire depuis si longtemps de huit militants présumés innocent.
La responsabilité des ministres français de la justice et de la santé est ici pleinement engagée. Nous attendons des actes de leur part.
Et nous ouvrons la réflexion sur notre rôle à chacun d'entre nous dans ce combat pour le respect des libertés fondamentales. N'attendons pas qu'il soit trop tard.

Le collectif de femmes
le 12/11/01


COMMUNIQUE DU 27 SEPTEMBRE 01

g Interpellation d'un militant breton: attention à la chasse aux sorcières!

Après l'interpellation d'un militant breton mardi dans la région de Rennes, le Collectif de Femmes s'indigne encore une fois des conditions dans lesquelles les enquêtes sur les affaires dites de terrorisme en Bretagne sont réalisées.

Tout militantisme, quel qu'il soit, est suspecté de terrorisme et prétexte à arrestation, en Bretagne où ailleurs, procédures accentuées de part le contexte politique international actuel, et en totale violation de la Convention Européenne des Droits de l'Homme. La situation des sept prisonniers politiques bretons en détention provisoire à Paris depuis 2 ans le rappelle aussi chaque jour.

Le Collectif de Femmes dénonce cette volonté de salir le militantisme politique et appelle chacun à la vigilance et au respect des droits de la personne humaine, bretonne, palestinienne, israélienne, afghane ou américaine, qu'elle soit militante politique ou non.

Le collectif de femmes
le 27/09/01


COMMUNIQUE DU 27 JUIN 2001

g Un prisonnier politique breton ne peut assister à son procès, où comment être dans un tribunal à Rennes et à Paris en même temps ?

Christian Georgeault, prisonnier politique breton, devait comparaître hier devant la cour d'appel de Rennes, pour une affaire de panneaux barbouillés.
Cette affaire devait déjà être jugée en octobre dernier, mais avait été reportée au dernier moment car l'avocat général avait prétendu qu'il ignorait que Monsieur Georgeault était détenu à Paris.
Hier, comme par hasard , alors que l'affaire devait être jugée à Rennes à 13h30, la justice française n'a pas trouvé mieux à faire que de convoquer Christian Georgeault devant le juge des libertés à Paris le même jour à 15h00 .
Sa famille ainsi qu'une quarantaine d'amis et sympathisants étaient présents au palais de justice. Sa femme et ses filles, dont la benjamine a 11 ans, dont la fille aînée a interdiction de le visiter au parloir de la prison de Fresnes, subissent depuis 1 an et demi l'acharnement de la police politique française. Elles ont reçu cette nouvelle comme un coup de poignard supplémentaire. Comment expliquer à cet enfant de 11 ans que cette fois encore, l'intérêt supérieur de la justice parisienne supprime le respect que l'on lui doit ? Comment lui, expliquer qu'elle doit respecter cette justice qui ne la respecte pas ?
Christian Georgeault fait partie des prisonniers politiques bretons, qui subissent les manœuvres de la justice française, justice qui depuis l'attentat de Quévert n'a de cesse d'essayer de les implique, sans succès d'ailleurs. Pourquoi sans succès ? Ils feraient sans doute des coupables idéaux, et avec eux, tous ceux qui défendent une idée politique bretonne différente de celle que veut imposer l'état. Pourtant, ils sont présumés innocents et à ce titre ont des droits. Rappelons que trois d'entre eux sont gravement malades, un a tenté de se suicider, et tout cela dans l'indifférence.
De plus en plus de personnes, dont des hommes politiques, ouvrent les yeux et voient bien qu'il " n'y a rien de très clair là dessous " (Kofi Yamgnane) ou que " c'est une honte qu'il y ait encore sept bretons en prison à Paris alors que rien où si peu n'a été prouvé contre eux " (Jean Yves Cozan).
Le Collectif de Femmes appelle la population à la vigilance, au discernement et à la mobilisation pour le respect des droits de la personne humaine.

Le collectif de femmes
le 27/06/01


COMMUNIQUE DU 26 JUIN 2001

g Un journaliste breton interpellé

Le collectif de femmes, crée en juin 2001, suite à des interpellations musclées de militants bretons en présence de leurs enfants, apprend que la police française vient de récidiver à Carhaix.

Un militant breton, journaliste, a été interpellé hier à 6h30 du matin à son domicile, en présence de ses enfants. En catastrophe, lors de l'arrestation, une amie de ce militant, conseillère municipale de Carhaix, a été prévenue et est venue récupérer les enfants.

Encore une fois, sous prétexte d'enquête, les enfants sont les premières victimes des méthodes brutales et indignes d'un état de droit. Pourquoi la police politique de cet état, qui se targue d'être l'inventeur des droits de l'homme, n'a-t-il pas convoqué ce militant en bonne et du forme. Pourquoi, lorsque l'on donne des leçons au monde entier, ne peut-on pas appliquer les droits fondamentaux des enfants et des individus ? Pourquoi lorsqu'il s'agit d'affaires politiques bretonnes, cherche-t-on systématiquement à détruire les militants et leurs familles ? Pourquoi cherche-t-on à criminaliser des personnes qui militent au grand jour pour défendre leur idée de la liberté ?

Le Collectif de Femmes apporte son soutien à ce journaliste interpellé et à sa famille, rappelle qu'un rassemblement de soutien est prévu jeudi 28 à 18h30 près de la gare à Carhaix et à 18h00 devant le commissariat à Brest. Il appelle toutes les personnes attachées à la liberté d'expression et au respect des droits fondamentaux de la personne humaine, à se joindre à ces rassemblements.

Le collectif de femmes
le 26/06/01


COMMUNIQUE DU 25 juin 2001

g Toujours en détention provisoire (depuis 2 ans pour certains) les prisonniers politiques bretons continuent à subir les provocations du personnel pénitentiaire des prisons.

Le Collectif de Femmes s'indigne une fois encore des conditions de détention des prisonniers politiques bretons et de la façon dont sont traitées leurs familles.

Depuis mercredi, l'un d'entre eux est retenu au " mitard " pour avoir refusé de tousser pendant la fouille à nu imposée à chaque retour de parloir, situation déjà suffisamment dégradante.

Un autre est privée de double parloir (1h30 au lieu de 45 min) pendant deux mois (sa compagne aussi bien évidemment) parce qu'il n'est pas sorti du parloir à la première sommation du gardien. Cette sanction étant annulée par le directeur de prison, il n'en reste pas moins qu'une nouvelle demande de parloir double doit être faite.

Ces hommes qui n'ont toujours pas été jugés et subissent jour après jour le traumatise de l'attente, sont déjà condamnés et subissent une lourde peine, une certaine mort par perte progressive de dignité et donc d'identité humaine: sanctions et provocations en tout genre, déshumanisation constante, comportement moqueur et cynique des surveillants, pression sur les détenus et les familles.

Nous nous révoltons contre cette volonté systématique de détruire les détenus et leurs familles, dans le seul but serait de les provoquer pour apporter des éléments aux dossiers…

Le collectif de femmes
le 25/06/01


COMMUNIQUE DU 12 JUIN 2001

Marche contre l'obscurantisme, pour les femmes afghanes

Horrifiées par la situation que vivent les femmes afghanes, niées, mutilées, enfermées part les talibans ou affamées dans les camps de l'exil, les femmes du Collectif s'associent à la marche proposées par "Femmes d'un bout du monde", "Afghanistan Bretagne", "Rien Sans Elles", le samedi 16 juin à 21h, à Trédudon le Moine, premier village résistant de France.

Le collectif de femmes
le 12/06/01


COMMUNIQE DU 12 JUIN 2001

g Soutien à l'ascension du Mont-Blanc

Le 13 juin 2001, nous célébrons l'anniversaire des évènements qui ont précédés la création du Collectif de Femmes : arrestations violentes, gardes à vue arbitraires, traumatisme des enfants, détentions provisoires,...
Un an après, le souvenir est toujours très présent, les enfants ne sont guéris, les problèmes administratifs demeurent, des hommes sont toujours en détention provisoire.

De nombreuses actions ont été menées tout au long de l'année : aucune avancée.
Le gouvernement ne bouge pas, les politiques ne bougent pas.
Le vent du large ne pousse sans doute pas assez loin vers Paris les cris des familles déchirées.

Alors pour ce faire entendre, deux Bretons, Fanch Bideault et Ronan Fouanon, s'apprêtent à gravir le sommet du Mont Blanc (4800 m) le 14 Juin prochain, et y déployer une banderole. Par ce geste symbolique et sportif, ils souhaitent dénoncer cette situation qui dure depuis trop longtemps et attirer l'attention de l'opinion publique européenne et des dirigeants de ce pays sur des revendications essentielles en Bretagne.

L'état français a beau continuer à bafouer les droits de la personne humaine, à humilier les hommes dans les prisons, à nier l'existence des prisonniers politiques, à ne faire aucun cas des familles, cela ne suffit pas à bâillonner ceux et celles qui veulent encore s'exprimer librement.
Hommes et Femmes sont encore debout. Et plus que jamais ils ont la volonté de faire entendre leur voix. Nous les soutenons dans leur marche. Site : http://www.chez.com/bzhmontblanc

Le collectif de femmes
le 12/06/01


COMMUNIQUE DU 31 MAI 2001

g Soutien à Francis DOUSSAL

On a toujours cru bon de penser que la liberté d'expression était une composante essentielle d'un pays démocratique. La France, état de droit, modèle international aux yeux de bon nombre de pays, nous surprend et nous choque pourtant encore chaque jour un peu plus.

On n'en fini pas d'énumérer ses manquements aux droits fondamentaux de la personne humaine. Il suffi de penser aux conditions déplorables d'enfermement des demandeurs d'asile politique dans les zones de transit des aéroports français ; à la façon dont les sans papiers, les sans logis sont parfois expulsés par les forces de l'ordre ; à la façon dont les militants bretons sont arrêtés et emprisonnés ; aux fichages ADN illégaux et systématiques de certaines personnes (militants syndicaux ou politiques).

Pour leurs idées ou parce qu'ils dénoncent certains rouages de la société, des personnes sont arrêtées, et gardées à vue, d'autres, présumées innocentes sont emprisonnées, pour des préventives qui durent trop longtemps.

Pour avoir dénoncé publiquement les dérives d'un système industriel, en l'occurrence l'équarrissage français, un homme, Francis Doussal, est licencié par son entreprise. Parce qu'il accuse certains industriels de se placer au dessus des lois et l'état français de ne pas assumer sa mission de service publique et son rôle de garant de l'état de droit.

" Tout le monde le sait et tout le monde se tait " et parce qu'aujourd'hui un homme s'est exprimé librement, il doit alors se battre pour mettre l'état face à ses responsabilités et retrouver sa place dans l'entreprise.

Pour la défense de la liberté d'expression, pour le respect de la personne humaine et contre la violence de ce système basé sur la loi du silence nous soutenons Francis Doussal dans son combat et sa grève de la faim.

Le collectif de femmes
le 31/05/01


COMMUNIQUE DU 19 MAI 2001

g Rassemblement place St Michel à Quimperlé

Souvenez-vous, il y a presque un an, le 13 juin 2000, comment les forces de l'ordre se sont fait particulièrement remarquées à Quimperlé, lors de l'arrestation de militants politiques. Nous avons été nombreux alors à nous mobiliser pour dénoncer ces violences. Ici à Quimperlé, mais ailleurs aussi, dans d'autres villes de Bretagne où les vagues d'arrestations orchestrées par le gouvernement français et sa police politique, la DNAT, commencées 10 mois plus tôt, ont concernées près de 150 personnes, militants ou non, famille et amis de militants.
16 d'entre eux, présumés innocents, ont été gardés en prison. 9 ont été relâchés mais 7 sont toujours dans l'attente d'un procès éventuel dans les geôles de la région parisienne.
Et à chaque fois, toujours le même constat : violences diverses, fichages ADN illégal, humiliations, et cette volonté systématique de violer la structure familiale et le droit de la personne humaine.
Et pendant 1 an, le Collectif de Femmes, mais aussi d'autres associations et collectifs ont multiplié les rencontres, les courriers aux élus ou administrations, les communiqués de presse, pour informer et dénoncer. Pour essayer d'apporter une aide, un soutien à toutes ces personnes, victimes de la procédure pénale.
Un exemple, un seul, celui d'un petit garçon de 7 ans, qui vivait seul avec son papa. Quand celui-ci s'est fait arrêté le 9 novembre 1999 (il est d'ailleurs toujours en préventive) son fils a été confié aux grands-parent. Combien de fois, pensez-vous qu'il a pu aller voir son père à Paris, quand ont connaît le coût des transports et les difficultés de trouver sur place un hébergement ? Comment pensez-vous que les grand-parents, qui ne sont plus très jeunes et n'ont pas de gros revenus, pourront s'en sortir pour subvenir aux besoins et aux soins de l'enfant, quand ont sait qu'il ne peuvent bénéficier ni des allocations familiales, ni de la couverture sociale à la place du père, et que celui-ci, étant incarcéré, ne peut lui-même y prétendre, puisqu'il n'a plus la charge effective de son enfant ?
Et ce n'est qu'un exemple. Car tout ce qu'il reste de tout cela, c'est une grande souffrance. Souffrance de la famille, des enfants, privés du lien familial, parfois le seul qu'ils avaient. Souffrance des amis qui n'ont plus le droit de rencontrer les gens qu'ils aiment. Et bien sur, souffrance des prisonniers, pour toutes ces raisons, ajouté à cela les souffrances quotidiennes dues conditions de détention imposées par une justice d'exception : brimades, vexations en tout genre, censure et surtout manque de soins de la part de l'administration pénitentiaire apportés aux prisonniers malades. Souffrance allant parfois jusqu'au désespoir, comme en témoigne la tentative de suicide de l'un d'entre eux.
Bien sur nous ne pouvons juger de la souffrance des gens, elle est universelle et il n'existe pas d'échelle de valeur pour la quantifier, bien heureusement. Tout comme nous ne pouvons juger du bien fondé des choix politiques de tout un chacun qui conduisent certains à emprisonner des hommes qui, rappelons-le, sont toujours, aux yeux de ceux-la même qui les ont enfermés, présumés innocents.
Nous pouvons juste, et c'est notre devoir si nous voulons préserver un état de droits, nous mobiliser pour dire c'est souffrances et dénoncer ces violences faites à ces hommes, ces femmes et ces enfants.
Et c'est ce que nous sommes venus faire aujourd'hui.
En participant à ce rassemblement, nous faisons juste, et c'est la moindre des choses, preuve d'humanité.

Et pour ne pas en rester là, nous avons décidé, nous les femmes du collectif, dans le cadre de notre action en faveur du maintien de la structure familiale et de l'amélioration des conditions des familles, de participer à la caravane de la CARB, Coordination Anti-Repressive de Bretagne, pour soutenir les revendications des prisonniers politiques bretons, à savoir :

· le regroupement avec d'autres prisonniers politiques et la levée des interdictions de communiquer
· le rapprochement vers la Bretagne
· la libération des prisonniers malades
· l'amélioration globale des conditions de détention, soit :
- l'arrêt du blocage du courrier,
- une douche par jour,
- une meilleure alimentation,
- l'obtention systématique de parloir double.

Cette caravane qui partira de Quimperlé après ce rassemblement, rejoindra à Pacé, près de Rennes, les autres caravanes venues de tous les coins de Bretagne, à 16 h. Vous êtes invités à vous joindre à cette caravane

Le collectif de femmes
le 19/05/01


COMMUNIQUE DU 18/05/01

g Une caravane pour les prisonniers bretons : le Collectif de Femmes s'associe à l'initiative de la CARB

Le Collectif de Femmes, pour le respect des droits des enfants et des femmes et contres les méthodes d'interpellation brutales et disproportionnées des forces de l'ordre, dont le but est de dénoncer les violences, d'informer sur les droits et de soutenir les victimes et leurs familles, s'associe à l'initiative de caravane lancée par la CARB (Coordination Anti-Répressive de Bretagne, très vigilante en ce qui concerne la situation des prisonniers politiques bretons) pour soutenir les revendications des prisonniers politiques bretons , à savoir :
· le regroupement avec d'autres prisonniers politiques et la levée des interdictions de communiquer
· le rapprochement vers la Bretagne
· la libération des prisonniers malades
· l'amélioration globale des conditions de détention (l'arrêt du blocage du courrier, une douche par jour, une meilleure alimentation, l'obtention systématique de parloir double).
Cette caravane partira de différentes villes de Bretagne pour rejoindre Pacé le 19 mai à 16h. Les différents convois déposeront dans les mairies qu'ils traverseront une motion réclamant la fin de la détention provisoire, distribution de tracts, rebaptisation de rues…

Le Collectif de Femmes a rencontré des femmes et enfants de prisonniers et a pu mesurer la souffrance de ces personnes, due, en autre, aux conditions de détention imposées par une justice d'exception violant constamment les droits de l'Homme : incarcération a Paris, censures, détention provisoire très longue pour des personnes présumées innocentes, déni du caractère politique de leur incarcération, négligence des prisonniers malades. Les prisonniers en souffrent parfois jusqu'au désespoir, comme en témoigne la tentative de suicide de l'un d'entre eux.
Et pourtant ces conditions sont dénoncées quotidiennement par des collectifs, des associations, qui ont alerté tout ce que la France compte de responsables tant au niveau du gouvernement que des collectivités politiques locales. Le Collectif de Femmes a envoyé des courriers qui n'ont eu le plus souvent comme réponse que le mépris et le dédain de la non-réponse. La souffrance ne se juge pas sur une échelle de valeur : nous pouvons juste la percevoir, à peine la partager mais surtout nous pouvons agir et dénoncer. Face à cette indifférence générale nous ne pouvons rester sans actes. Nous avons le devoir de militer pour que la situation injuste et indigne que subissent les prisonniers politiques Bretons cesse, pour que les droits de l'Homme soient enfin respectés.

Pour dénoncer cette violence et soutenir les revendications des prisonniers politiques Bretons, le Collectif de Femmes appelle à un rassemblement samedi 19 mai 2001 à 11 h Place St Michel Une délégation du Collectif de Femmes rejoindra ensuite la caravane qui se dirigera vers Rennes.

Le collectif de femmes
le 18/05/01


COMMUNIQUE DU 30 MARS 2001

g Tentative de suicide d'Alain SOLE.

Le Collectif de Femmes apprend que le prisonnier politique breton Alain Solé a attenté à sa vie le samedi 24 mars à la maison d'arrêt de Villepinte.
Diabétique chronique, devenu insulinodépendant suite au manque de soins dispensés depuis son incarcération, Alain Solé aurait appris qu'il serait atteint d'une maladie virale, sans qu'aucune précision ne lui soit apportée.
Le magistrat instructeur de son affaire n'a été informé de cette tentative de suicide que quatre jours après les faits, non pas par les autorités pénitentiaires mais par l'avocat d'Alain Solé.
Diverses associations et collectifs tirent la sonnette d'alarme depuis plusieurs mois concernant les conditions de détention des prisonniers politiques bretons : éloignement des familles, sort des détenus malades, présomption d'innocence non appliquée...

Le Collectif de Femmes a alerté les candidats aux élections cantonales et le Ministre de la justice Madame Le Branchu, sur ces situations dramatiques. A ce jour, seuls 3 d'entre eux ont répondu.
Le Collectif de Femmes demande instamment aux élus d'apporter leurs réponses aux questions qui leur ont été posées, et d'agir afin que des mesures soient prises d'urgence pour éviter le pire. Il en est du devoir de ces élus, dont certains ont eu, comme Monsieur Le Pensec, ou ont encore comme Madame Le Branchu, des responsabilités au gouvernement et ont affirmé par oral qu'ils ne laisseraient pas ces questions sans réponse. Nous attendons toujours.

Le collectif de femmes
le 30/03/01


COMMUNIQUE DE PRESSE DU 16/06/00

g Rassemblement de soutien à Fanch BIDEAULT et Marijo MELLOUET

" Nul enfant ne fera l'objet d'immixtions arbitraires OLJ illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes illégales à son honneur et à sa réputation " ARTICLE 16. Convention internationale des droits de l'enfant

De nombreuses interpellations de militants bretons et de personnes proches du mouvement breton, ont eu lieu en Bretagne depuis plusieurs mois. Beaucoup de ces personnes ont été libérées depuis, après plusieurs jours de garde à vue. L'arbitraire, la violence et la disproportion des dernières arrestations (GIPN .- hommes cagoulés, casqués, armés, forçant la porte au lever du jour, ceci en présence des enfants) ont choqué la majorité de la population.

Nous, les femmes, refusons cette violence et la mise en danger de nos enfants.
Nous refusons cette volonté de chercher à briser l'image des parents aux yeux des enfants en violant leur intimité.
Nous refusons cette nouvelle forme d'agression.

Nous voulons protéger nos enfants de ces agresseurs autorisés, qui ont le droit de les effrayer. " Ne touchez plus à nos enfants".
Nous voulons faire en sorte que leurs droits soient respectés, également celui des femmes et d'une façon plus générale que soit appliqués les droits de l'homme en France dans le cadre des affaires politiques (respect de la personne humaine lors des interpellations, gardes à vue, détention) ainsi que la liberté d'opinion et d'expression.

Dans ce but, un " Collectif de Femmes contre les méthodes d'interpellations brutales et disproportionnées de la part des forces de l'ordre, et pour le respect des droits des enfants et des femmes " est constitué.

Ce collectif a pour but de dénoncer ces violences, de faire se rencontrer les femmes victimes ou non, de recueillir leurs témoignages, d'informer sur les droits, d'aider les femmes et les enfants à surmonter ce traumatisme et d'agir pour que l'équilibre familial soit respecté.

En matière des droits de l'enfant et de la femme, chacune, militante ou non, a son mot à dire et peut apporter sa contribution.

Le collectif de femmes
le 16/06/00

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